Il est situé au creux du golfe de Guinée
sur l’océan atlantique. Ce pays est tout en hauteur, étroit le long de l’océan
atlantique, il s’élargit en forme de poing vers le nord. A l’ouest se trouve le
TOGO et à l’est le NIGERIA. Au nord il y a le NIGER et le BURKINA-FASO. Sa
superficie est de 112.622 km², pour une population d’environ 7.500.000
habitants. La croissance de la population était de 2,91% en 2002 (fertilité par
femme : 6,14). L’espérance de vie pour un homme est de 48,8 ans et de 50,6
ans pour une femme.
Classé 161 ème pays sur 177 sur
l’indicateur du développement humain, le niveau économique est très bas, bien
que le taux de croissance soit stable depuis 1999 (6,7% en 2003).
entre le TOGO à l'Ouest et le NIGERIA à l'Est
La porte du non-retour,
sur la plage de Ouidah,
rappelle le passé douloureux de l'esclavage.
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Un peu
d’histoire : Les trois
royaumes d’Allada, de Porto Novo et de Dã Homè - dans le ventre du roi Dã -
furent fondés par les Fons, qui occupent le sud du pays (le nom de Dahomey fut
donné à l’ensemble du pays après la conquête française). Selon la légende, la
fille du roi de la ville de Tado (sur le fleuve Mono) fut fécondée par un
léopard, alors qu'elle allait puiser de l'eau. Le fils qu'elle mit au monde est
le fondateur de toute la dynastie. Ses descendants fondèrent un royaume à
Allada au XVIe siècle.
Le siècle suivant, trois frères se disputèrent le trône ; le premier,
Kopkon garda le royaume d'Allada, le deuxième, Do-Aklin fonda Abomey et le
troisième, Adjatché ce qui deviendra plus tard Porto-Novo. Le royaume d'Abomey fut
fondé en 1625, mais c'est entre 1645 et 1685 qu'il devint un état puissant. Le
roi Houegbadja, petit fils de Do-Aklin, voulut annexer un état voisin dont le
roi, Dã, le défia de s'installer sur son ventre. Dã fut défait, décapité à
Abomey et son corps fut jeté dans les fondations du palais qui était alors en
construction. Le Dã Homè était né.
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Chronologie : En 1851, GHEZO, roi du Dà-Homé signe un traité avec la
France.
En 1853, le roi GLELE autorisa les français à s’installer à COTONOU.
Octobre 1880: le traité de OUIDAH plaçait Cotonou et Porto-Novo sous tutelle française
avec versement d’une pension au roi du Dahomey BEHANZIN. Celui-ci ne s’en contenta pas et déclara
la guerre aux français. Il fut battu en 1892 par le colonel Alfred-Amédée DODDS et dû s’enfuir.
1894 : le Dahomey devient un protectorat et BEHANZIN est déporté.
1899 : le Dahomey entre dans l’A.O.F. (Afrique Occidentale Française)
1945 : des députés (circonscription
Dahomey-Togo) représentent l’Empire Colonial Français : Sourou Migan APITHY, et Hubert MAGA en 1951.
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1958 : la
république du DAHOMEY est proclamée le 4 décembre au sein de la Communauté
Française. APITHY devient
président du conseil de ce gouvernement.
1959 : création de la fédération du Mali. Eclatement des
partis, démission de
Emile Derlin ZINSOU. APITHY prend la tête d’un gouvernement d’union national, puis
démissionne le 21 mai 1959. Il sera remplacé par Hubert MAGA qui proclamera l’indépendance le 1er août 1960.
1963 : le président Hubert MAGA est renversé par le Général Christophe
SOGLO.
1964 : retour à la gestion civile : APITHY puis Justin AHOMADEGBE seront présidents.
1965 : Tahirou CONGAKOU renversé par le coup d’état du Général SOGLO.
1967 : Suite à une crise politique, le Général SOGLO préside un
Comité de rénovation nationale qui est renversé le 17 décembre par le commandant Maurice KOUANDETE. Il met en place
un comité révolutionnaire de surveillance présidé par le Lt-Cl Alphonse ALLEY.
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1968 (31 mars) : nouvelle
constitution. Le Dr Emile Derlin ZINSOU devient président
mais est renversé par un nouveau coup d’état militaire (à nouveau Maurice KOUANDETE, SINZOGAN et Paul Emile de SOUZA) le 10 décembre 1968. Le Lt-Cl Paul Emile de SOUZA devient chef de
l’état. 1970 : Un triumvirat composé de : MAGA, AHOMADEGBE et APITHY représentant les trois partis traditionnels, dirigera le
pays. 23 février 1972 : tentative de push. 26 octobre 1972 : coup d’état réussi par le Gal Mathieu KEREKOU qui décrète un
régime marxiste-léniniste. Le DAHOMEY devient BENIN. 1974 : nationalisations. 1975 : le capitaine AIKPE, ministre de
l’intérieur, accusé d’adultère avec la femme du chef de l’état est abattu. 18 octobre 1975 : complot par le Dr ZINSOU (en exil à
Paris). 30 novembre 1975 : république populaire. 1er et 2 février 1976 : 11 « zinzonistes »
sont condamnés à mort. 16 janvier 1977 : tentative de complot par Bob DENARD (soutenu par le
Gabon, le Maroc et la France ?)
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1984 : Réélection du président KEREKOU, amnistie
politique.
1987 : l’économie est en faillite.
1988 : selon Amnisty Internationale, plus de
200 prisonniers politiques sont détenus sans inculpation ni jugement.
1989 : Mathieu KEREKOU, réélu président, renonce à
l’idéologie marxiste-léniniste.
1990 : la constitution de 1977 est suspendue et le parlement
est dissous. Un gouvernement de transition est dirigé par Nicéphore SOGLO. Mathieu KEREKOU accepte de
gouverner avec l’opposition et d’organiser des élections libres.
1991 : Elections législatives : N. SOGLO est élu, battant Mathieu KEREKOU.
1996 : Mathieu KEREKOU redevient président.
2001 : réélection. Atteint par la limite d’âge, il ne
pourra pas se présenter en 2006.
2006 (février) : élection démocratique de Thomas Yayi BONI.
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